lundi 7 mars 2011

I.LA CULTURE JAPONAISE

  d) Coutumes et traditions

     Les coutumes et traditions japonaises ont un coté très stréréotypées et connues du monde entier. Mais chacune de ces habitudes ont une utilité très spécifique et doivent a tout prix être respectées.
C'est principalement le respect de la nourriture qui demande beaucoup d'attention :
Il est impératif de se déchausser avant de passer à table.
Les oshibori, serviettes chaudes servies au début du repas ne servent pas comme serviettes de toilette, il est donc interdit de se la passer dans le cou ou sur le visage.
Lorsque l'on touche un aliment avec ses baguettes, on doit nécessairement le prendre et non le bousculer afin de choisir sa nourriture.
En raison de liens avec des rites funéraires, il est strictement interdit de planter ses baguettes dans le bol de riz.
On doit a tout prix éviter de désigner un objet, une direction ou une personne avec ses baguettes ou de faire de grands gestes.
A la fin du repas, il ne faut pas croiser ses baguettes.
Il est déconseillé de se servir a boire soi même à boire et en temps normal, on ne boit pas pendant les repas mais avant et après. Si l'on voit le verre d'un de ses convives vide, on doit le remplir avant de remplir le sien.
Evidemment, les baguettes ne sont pas ni fourchettes ni couteaux, il ne faut donc pas découper ni planter les aliments.
On ne trinque pas avec du sake.
Il est malpoli de rajouter de la sauce au dessus du riz, sinon cela signifie que la nourriture est mauvaise.


Mais il n'y pas que des restrictions :
Contrairement a la culture française où l'on doit manger discrètement,  au japon, il est conseillé d'aspirer bruyamment son bol de soupe ou de nouilles (à l'exception des grands restaurants).
Pour vous asseoir dans les restaurants traditionnels, restaurants composés d'une estrade de bois, (zashiki) recouverte de tatamis sur laquelle se trouve posée des tables basses entourées de coussins (zabuton) sur lesquels vous devez vous asseoir, il vous faut croiser les jambes si vous êtes un homme ou replier vos jambes sur le côté si vous êtes une femme. Vous pouvez aussi vous asseoir sur vos talons.








   Pour les traditions, l'année Japonaise comporte plus de 430 fêtes et évènements locaux ou nationaux.


La Saint Valentin a été introduite au Japon en 1958 par un confiseur, Mary's Chocolate, dont le slogan etait " c'est le seul jour où une femme peut declarer sa flamme à l'homme qu'elle aime en lui offrant du chocolat". Depuis les femmes offrent traditionnellement du chocolat aux hommes. A noter que c'est dans la société japonaise, un bon moyen de mesurer sa côte de popularité...
Mais attention il existe différents types de chocolat dont la signification n'est pas la même :
- les GIRI CHOCO sont offerts au bureau par gratitude, à son chef et aux hommes collègues de travail.
- les HONMEI CHOCO souvent fait maison et emballes avec grand soin sont offerts à l'elu de son coeur.
- les PRESSURE CHOCO accompagnés d'un portrait d'elles en robe de mariée. Au garçon de lui demander sa main dans les semaines qui suivent, ou de se taire à jamais.  



La Saint Valentin entraîne alors le "Jour Blanc" (Owaito Dee) un mois après, soit le 14 mars, et offre l'occasion aux hommes d'éventuellement retourner les faveurs qui leurs auront été prodiguées.
Les présents offerts sont souvent des sucreries ou même des fleurs de couleurs blanche, d'où le nom de "Jour Blanc". Mais actuellement les tendances ont changées et les cadeaux sont plus souvent de la lingeries ou des bijoux.
Chez les adolescents, la coutume est d'offrir un ruban blanc à l'élu de son coeur. Et si celle ci le noue autour de son poignet, cheveux ou de son sac, cela signifie qu'elle éprouve les même sentiments!






   La deuxième célébration la plus importante est celle de la floraison des cerisiers et des pruniers (Hanami).
Cette tradition remonte à l'ère Heian (794 - 1185). C'est principalement l'aristocratie qui s'adonne a cette pratique et se passe temps s'est au fur et à mesure démocratisé et généralisé au niveau de la population. À cette époque, la floraison des cerisiers annonçait le début de la saison de repiquage dans les rizières.
Aujourd'hui cet évènement est toujours très populaire et très suivi. L'Hanami donne lieu à de grandes réjouissances populaires et sont l'occasion pour nombre de famille et de groupes d'amis de pique-niquer sous les abres joliment fleuris.






  En poursuivant dans les fleurs, la chasse aux feuilles est ouverte ! Le Momijigari, littéralement "Chasse aux érables" consiste a se promener dans des lieux réputés pour leurs beautés et leurs feuilles incandescentes.
  Cette tradition compte encore aujourd'hui de nombreux amateurs et est un excellent prétexte pour faire du tourisme. Dans les faits il n'est pas que les érables à se parer d'un manteau cramoisi, de nombreuses autres espèces comme les aunes et les hêtres. Chaque année est rendu public un calendrier indiquant les dates prévues de coloration pour chaque région de l'archipel. La saison commence au mois d'octobre au nord, dans l'île d'Hokkaidô, puis descend progressivement vers l'île de Honshû (île principal) au mois de novembre.



  Le Hina matsuri est d'abord l'évolution d'une pratique antérieure qui constituait en l’offrande par la noblesse de poupées prophylactiques au couple impérial. Ce festival se déroule le 3ème jour du 3ème mois de chaque année. Aujourd'hui cette fête est considérée comme celle des filles. 
  Au cours de cette fête, de kimono vêtu (furisode), elle recevra ses amies, dégustera des pâtisseries, pourra déballer quelques cadeaux et ira se recueillir dans un sanctuaire Shintô. Parmi la variété de pâtisserie offerte, la plus  typique est un gâteau de riz nommé « Hishimochi ». Ce « gâteau », tricolore, a une coupe en diamant. Chaque couleur forme une strate. Les trois couleurs sont le rouge (pour chasser le mal), le blanc (pour la pureté) et le vert (symbolisant la santé). On pourra aussi servir un saké sucré et peu alcoolisé nommé "shirozake".





  L’un des moments clef de cette journée est l’instant où la famille ressort ou offre les superbes poupées (hina-ningyô) représentant des musiciens, courtisans, des membres de la cour impériale de l’époque heian et bien évidemment le couple impérial (dairi-bina).
Ces poupées, gardées d’année en année et éventuellement transmises de génération en génération, sont alors offertes à l’admiration des amis et des proches. La tradition veut que les « hina-ningyô »soient retirées à la fin de la journée au risque que la petite fille ne se marie tard.










   Le Tanabata correspond à la fête des étoiles, d'origine chinoise, elle est fêtée le 7ème jour du 7ème mois du calendrier lunisolaire. Cette tradition a été introduite par la cour impériale de Kyôto.
   Selon la légende, Tentei dieu du ciel à une fille répondant au nom d’Orihime (étoile de Véga). Installée sur les bords de la voie lactée, la déesse Orihime confectionne de magnifiques vêtements pour son père. Elle est si absorbée par sa tache qu’elle na pas le temps de faire de belles rencontres. Sensible à sa situation, son père arrange un rendez-vous avec Hikoboshi (étoile d’Altaïr). Ils s’éprennent l’un de l’autre dès leur première rencontre et se marient peu de temps après. N’ayant d’yeux que pour leur amour, ils en oublient bien vite leurs obligations célestes. Tentei, fâché de cette situation, leur donne interdiction de se voir et décide de les séparer définitivement par un obstacle infranchissable, la voie lactée. Orihime supplie son père et  promet de se remettre à sa tache. Tentei fini par céder aux suppliques de sa fille et accorde à Orihime et Hikoboshi de se voir une fois l’an au 7ème jour du 7ème mois.



La légende continue en relatant que lors de leur première rencontre, Orihime et Hikoboshi, situés chacun d’un côte de la voie lactée, ne pouvaient se rejoindre. Les pleurs d’Orihime furent alors si intenses qu’une nuée de pies promirent d’aider le couple céleste. Chaque année les pies reviennent et construisent à l’aide de leurs ailes un pont enjambant la voie lactée.

   Chaque région possède ses propres traditions souvent inspirées des pratiques locales lors de la fête du Tanabata. Généralement on porte ses vœux sur des feuilles de papier (tanzaku - 短冊) que l’on accroche à un bambou décoré de guirlandes et autres objets décoratifs. Lorsque Tanabata est terminé le bambou est jeté au fleuve ou brulé.


  Cette fête s'associe a celle Obon. Ce festival a lieu afin d'honoré les esprits des ancêtres. OBon existe depuis plus de 500 ans et fut importé de Chine. Au fil des ans, cette fête religieuse s'est transformée en un jour férié consacré à la réunion de famille durant laquelle les gens des grandes villes retournent à leur ville natale et s'occupent des tombes de leurs ancêtres. Pour guider les âmes des morts pendant la journée, des lanternes sont allumées devant chaque maison. Certaines lanternes pouvaient être extrêmement élaborées, faites exprès pour l'occasion. La partie la plus importante du rituel est l'offrande de nourriture (riz, légumes, fruits, gâteaux, fleurs, etc.) qui est le symbole du partage. Cette fête, bien que religieuse et grave, est l'occasion de réunions joyeuses.


  Près d'Hiroshima, des lanternes de couleurs sont allumées sur les tombes des ancêtres. Les lanternes blanches sont celles de ceux qui sont morts entre la fin de l'OBon précédent et le début de celui-ci.